Les CIPAN, amis ou ennemis ?
Depuis plusieurs années, on voit fleurir en automne, sur les parcelles cultivées du Bas-Chablais, des cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAN) .
Ces cultures constituées d’un mélange de moutarde, vesce, phacélie, tournesol… sont très attractives pour les abeilles et fournissent une quantité et une variété de pollens assez importantes.
Ces cultures intermédiaires sont, sans aucun doute, un réel progrès dans le traitement des parcelles avant l’hiver. Elles piègent l’azote et couvrent le sol, ce qui limite l’apport d’engrais chimique au printemps, le lessivage des sols en hiver et la pollution des nappes phréatiques par les nitrates.
Cependant, plusieurs questions se posent sur le bénéfice que peuvent en tirer nos colonies :
1. Qu’en est-il des produits phytosanitaires qui ont été épandus sur les cultures précédant ces CIPAN ? On sait que la plupart de ces produits sont rémanents pendant plusieurs mois voire plusieurs années. Se retrouvent-ils dans les pollens ramenés par nos abeilles dans la colonie ? Dans l’affirmative, quels impacts ont-ils sur l’élevage, l’immunité des colonies face à Noséma Apis ou Ceranae qui sont les deux ennemis de l’hiver ou quelles sont les interactions avec les autres molécules présentes dans les colonies ?
2. La période pendant laquelle fleurissent les CIPAN est un moment charnière pour nos colonies qui sont essentiellement composées d’abeilles d’hiver. Elles disposent de corps gras essentiels à leur durée de vie. Or l’activité de butinage et les rentrées de pollens vont favoriser l’élevage et faire baisser la quantité de ces corps gras. La durée de vie des abeilles est considérablement raccourcie… ce qui n’est pas de bon augure pour passer l’hiver…
3. Pour être efficaces les CIPAN doivent être roulées ou broyées et laissées à même le sol. On imagine alors aisément les dégâts occasionnés à nos colonies lorsque ces cultures, très attractives pour nos abeilles et autres pollinisateurs, sont broyées en pleine floraison ! Ce sont plusieurs dizaines de milliers de butineuses à l’hectare qui disparaissent dans les broyeuses en quelques heures...
Voilà des questions que l’apiculteur peut légitimement se poser. Jusqu’alors, les réponses de nos chercheurs étaient teintées de grandes incertitudes, voire contradictoires, concernant le bénéfice de ces cultures pour les pollinisateurs.
Des recherches sont en cours …
Pour éclairer nos lanternes, lisons avec attention l’excellent article (comme d’habitude…) d’Agnès FAYET paru dans le « butine info » du CARI.
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