Récit du sauvetage d’une colonie d’abeilles privée de son toit et de son couvre-cadres pendant une nuit et une journée lors du passage de la tempête Zeus…

Cette désagréable expérience peut servir à d’autres…

A la suite d’une nuit de vents forts et d’une journée de neige et de pluie mêlée j’ai découvert une ruche qui subissait de plein fouet les assauts de la météo. Son toit, l’isolant et le couvre-cadres s’étaient envolés malgré la pierre qui les lestait.

Une neige lourde et humide poussée par des rafales de vent  s’infiltrait entre les cadres de la ruche.

La colonie semblait morte.

Je n’apercevais que des abeilles noires, trempées et immobiles dans les inter cadres.

Aussitôt, je suis allé préparer un pack de chaleur, un peu de sirop tiède, du miel et des carrés de vieilles couvertures.

Après avoir enlevé grossièrement la couche de neige, j’ai  versé sur les abeilles le sirop tiède et  déposé du miel cristallisé dans une barquette en plastique retournée sur le haut des cadres à côté du pack de chaleur (genre bouillotte). J’ai placé les morceaux de couvertures par-dessus avant de tout refermer.

Quelques jours plus tard, à la faveur d’un rayon de soleil je suis allé revoir cette colonie.

Elle était vivante et rentrait du pollen !  Seules 2 à 3 dizaines d’abeilles y avaient laissé la vie.

J’ai retiré les couvertures qui avaient « épongé » l’humidité et j’ai tout remis en ordre.

Que retenir de tout cela :

* Une colonie d’abeilles a une capacité de résistance exceptionnelle.

* Si les cadres du corps de ruche sont en désordre, il ne faut surtout pas y toucher. La colonie s’est organisée pour faire face.

* Sortir des cadres reviendrait à la condamner en disloquant la grappe d’abeilles qui s’est positionnée en situation de survie.

* En cas de tempête, il faut toujours aller vérifier le plus vite possible que tout va bien au rucher.

* Ne jamais désespérer de ses abeilles et leur faire confiance…